Boulimie & Hyperphagie boulimique

Boulimie et hyperphagie boulimique : définition et causes

La boulimie se caractérise par des prises compulsives de quantités importantes de nourriture suivies de comportements compensatoires (vomissements, prise de laxatifs, jeûne ou exercice physique excessif...). Ces derniers sont absents dans l'hyperphagie boulimique. Ces troubles des conduites alimentaires sont générés par de multiples facteurs personnels et sociaux.

Boulimie et hyperphagie boulimique : de quoi parle-t-on ?

La boulimie et l'hyperphagie boulimique font partie, avec l'anorexie mentale, des troubles des conduites alimentaires.

Les troubles des conduites alimentaires (TCA) sont des comportements alimentaires différents de ceux habituellement adoptés par les personnes vivant dans le même environnement. Ces troubles sont importants et durables et ont des répercussions psychologiques et physiques.

La boulimie se caractérise par des crises au cours desquelles la personne absorbe de manière compulsive de grandes quantités de nourriture, dans un temps court, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit. Ces crises de boulimie sont associées à un sentiment de perte de contrôle et sont suivies de comportements compensatoires inappropriés tels que vomissements provoqués, utilisation de laxatifs, de diurétiques, jeûne entre les crises et exercice physique excessif. Les personnes souffrant de boulimie ont une perte d'estime de soi et ne sont pas en surpoids en raison des mesures compensatoires.

On parle d'hyperphagie boulimique lorsque les épisodes récurrents de crises de boulimie ne sont pas associés à des comportements compensatoires (vomissements, utilisation de laxatifs...). En général l'hyperphagie boulimique occasionne un surpoids ou une obésité et génère une souffrance psychique.


La boulimie et l'hyperphagie boulimique sont-elles fréquentes ?

La boulimie touche environ 1,5 % des 11–20 ans et concernerait environ trois jeunes filles pour un garçon. La boulimie débute généralement plus tard que l'anorexie mentale, avec un pic de fréquence vers 19–20 ans. La sévérité de la boulimie est variable.

L’hyperphagie boulimique est plus fréquente (3 à 5 % de la population). Elle touche presque autant les hommes que les femmes et elle est plus souvent diagnostiquée à l’âge adulte, mais il existe des formes précoces souvent plus sévères. L'hyperphagie boulimique a un rôle important dans la survenue d'un surpoids ou d'une obésité.

La fréquence de ces troubles est probablement sous-estimée car les personnes souffrant de boulimie consultent peu et les personnes souffrant d'hyperphagie boulimique consultent pour surpoids sans évoquer leur trouble du comportement alimentaire.


Quels sont les facteurs favorisant la boulimie et l'hyperphagie boulimique ?

Le comportement alimentaire dépend de facteurs génétiques et psychologiques individuels, mais il est également influencé par des facteurs environnementaux, familiaux et socioculturels.

Les troubles des conduites alimentaires conduisant à la boulimie et à l'hyperphagie boulimique sont donc la résultante de facteurs multiples.


Facteurs de vulnérabilité psychologique

Des troubles dépressifs ou troubles bipolaires, des troubles de la personnalité, des troubles de déficit de l'attention avec hyperactivité, une baisse de l’estime de soi, un perfectionnisme sont plus souvent présents chez les personnes présentant des troubles du comportement alimentaire.


Facteurs familiaux et sociaux

L'impact culturel et le rôle social de l'alimentation influencent le comportement alimentaire.


Facteurs déclenchants et d'entretien

Des évènements de la vie (facteurs de stress psychique, maltraitance, perte d'un être cher, traumatisme sexuel...), la mise en place d'un régime alimentaire restrictif ou la survenue de vomissements au cours d'une maladie peuvent déclenchés un trouble du comportement alimentaire et influer sur sa chronicité.

(Source Ameli.fr)

L’hypnose est adaptée aux TCA et agit sur les facteurs déclencheurs de la boulimie et de l’hyperphagie mais également sur l’image du corps, l’estime de soi. Une prise en charge médicale en parallèle est déterminante pour la guérison.